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Les tiques et leurs bactéries (4/5) : L’origine de la symbiose révélée par les génomes

Les tiques et leurs bactéries (4/5) : L’origine de la symbiose révélée par les génomes | EntomoNews | Scoop.it

"Comment les tiques peuvent-elles survivre en se nourrissant exclusivement de sang ? L’absence de vitamines B devrait être mortelle et pourtant…"

 

Par Olivier Duron, 07.06.2018

 

L’origine de la symbiose révélée par les génomes

"L’histoire ne s’arrête pourtant pas là. L’examen du génome des bactéries symbiotiques permet également de mieux comprendre comment cette symbiose est apparue et de remonter le temps jusqu’à son origine. La plupart des bactéries symbiotiques de tiques appartiennent à des genres bactériens bien connus des médecins et des vétérinaires : ces genres, Francisella ou encore Coxiella, contiennent des espèces particulièrement virulentes pour l’homme et les autres vertébrés.

 

Ces bactéries pathogènes sont responsables de maladies infectieuses parfois mortelles comme la tularémie et la fièvre Q. Les bactéries symbiotiques de tique trouvent très précisément leurs origines dans ces genres bactériens, mais durant l’évolution, si certaines lignées de Francisella et de Coxiella ont évolué vers la symbiose avec les tiques, d’autres ont évolué vers la virulence envers les vertébrés, dont l’homme.

 

Aujourd’hui ces deux grands types de lignée, symbiotique versus pathogène, ont bien divergé, tout en conservant plusieurs points communs. Le premier point réside en leur capacité à coloniser et à se multiplier dans les cellules de leurs hôtes – tiques dans un cas, homme et autres vertébrés dans l’autre.

 

Le deuxième point est la nécessité pour elles de synthétiser des vitamines B, bien que la finalité de cette production diffère profondément. Pour les bactéries symbiotiques, cette synthèse de vitamines B est la clé de leurs interactions mutualistes avec les tiques. Pour les bactéries pathogènes, cette synthèse est absolument nécessaire à leur multiplication, et à terme à leur virulence, envers les cellules humaines ou d’autres vertébrés. Un même mécanisme – la synthèse de vitamines B – a donc permis des évolutions radicalement différentes entre les lignées symbiotiques et pathogènes."

 

 

[Image] Evolution of mammalian pathogens and tick symbionts.: Mammalian pathogens could evolve from tick-associated bacteria by acquiring virulence genes (e.g., Coxiella burnetii). Conversely, evolution of tick endosymbionts from mammalian pathogens is associated with loss of virulence genes (e.g., FLE-Am).

 

[via] A Francisella-like endosymbiont in the Gulf Coast tick evolved from a mammalian pathogen | Download Scientific Diagram
https://www.researchgate.net/figure/Evolution-of-mammalian-pathogens-and-tick-symbionts-Mammalian-pathogens-could-evolve_fig3_308389711

 


Via Bernadette Cassel
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La tularémie, une zoonose qui tue les lièvres et peut contaminer les hommes

La tularémie, une zoonose qui tue les lièvres et peut contaminer les hommes | EntomoNews | Scoop.it
INFECTION Plusieurs cadavres de lièvres atteints de tularémie, maladie transmissible à l'homme, ont été découverts ces derniers mois...

 

Par Alexia Ighirri, 27.04.2018

 

"Ces derniers mois, il y a par exemple eu la découverte de plusieurs cadavres de lièvres dans le Doubs. Mais aussi dans la Somme, où la fédération départementale de la chasse a donné l'alerte. Les lièvres en question se sont révélés être porteurs de la tularémie, une maladie infectieuse présente partout en France et qui, bien que relativement rare, s’avère être transmissible à l’homme.

La tularémie, qu’est-ce que c’est ?

« C’est une maladie qui se transmet de l’animal à l’homme, il s’agit donc d’une zoonose, répond Norchen Chenoufi, directrice du laboratoire départemental d'analyses du Bas-Rhin. Elle est liée à une bactérie Francisella tularensis. Les lièvres, les tiques mais aussi les rongeurs comme les rats, souris, écureuils, peuvent en être porteurs. A moindre risque, un animal domestique peut être contaminé. La maladie ne se transmet pas d’homme à homme. »"

 

___________________________________________________________________

POUR EN SAVOIR PLUS :
 

 

"... 

- Les régions les plus touchées sont les zones humides tels lacs, étangs, marais ou rivières (90 % des cas), bocage et bois où la petite faune trouve des conditions idéales d’habitat et de multiplication ainsi que des vecteurs. Le cycle aquatique de la maladie qui ferait intervenir aussi protozoaires, crustacés, amphibiens, reptiles et divers mammifères est, par ailleurs, fort mal connu. Ce sont, en général, des zones giboyeuses et touristiques qui offrent des possibilités de loisirs (qui se sont développées pour l’homme), mais aussi des facteurs de risques supplémentaires de contamination, particulièrement, ces dernières années, en raison d’une prolifération de la faune sauvage, et des vecteurs. En effet, si la maladie peut se transmettre par voie cutanée ou respiratoire, par contact, léchage, griffure, morsure, ou par inhalation d’aérosols autour d’un animal atteint ou contaminé transitoirement, elle peut se transmettre aussi par piqûre d’arthropodes, particulièrement les tiques, les tabanidés (taons) ou les stomoxynés (mouches piqueuses).

..."

 
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Zoonoses : Les activités forestières constituent des facteurs de risque professionnels

Zoonoses : Les activités forestières constituent des facteurs de risque professionnels | EntomoNews | Scoop.it

CNEV, 20.03.2015 "Europe, risques professionnels des activités forestières liés à certaines zoonoses : leptospirose, maladie de Lyme et tularémie"

« Les activités forestières constituent des facteurs de risque professionnels vis-à-vis de certaines zoonoses telles que la leptospirose, la maladie de Lyme ou encore la tularémie.

Une revue publiée dans Annals of Agricultural and Environmental Medicine a ainsi analysé 88 articles (33 concernant la borréliose de Lyme, 30 la tularémie et 25 la leptospirose) afin de dresser un état des lieux concernant la connaissance actuelle de l’incidence de ces trois maladies en Europe.

Il en ressort que les prévalences de ces maladies sont loin d’être négligeables et que des actions de prévention sont nécessaires. Cette revue souligne également la nécessité de standardiser ce type d’étude au sein des différents pays européens. » 



Source : Richard S, Oppliger A. Zoonotic occupational diseases in forestry workers - Lyme borreliosis, tularemia and leptospirosis in Europe. Ann Agric Environ Med - 2015 - vol.22 (n°1)

 

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Tularémie : cette maladie est mortelle dans 60% des cas. Des études in vitro ont montré le mode d'action de la bactérie via les mitochondries. Une stratégie thérapeutique est à l'étude

Tularémie : cette maladie est mortelle dans 60% des cas. Des études in vitro ont montré le mode d'action de la bactérie via les mitochondries. Une stratégie thérapeutique est à l'étude | EntomoNews | Scoop.it
Francisella tularensis is the bacterium that causes tularemia, a life-threatening disease spread to humans via contact with an infected animal or through mosquito, tick or deer fly bites. As few as 10 viable bacteria can cause the disease, which has a death rate of up to 60 percent. Scientists from the National Institute of Allergy and Infectious Diseases — part of the National Institutes of Health — have unraveled the process by which the bacteria cause disease. They found that F. tularensis tricks host cell mitochondria, which produce energy for the cell, in two different phases of infection. In the first eight hours of infection, the bacteria increase mitochondria function, which inhibits cell death and prevents the cell from mounting an inflammatory response to avoid an immune system attack. In the 24 hours after, the bacteria impair mitochondrial function, undergo explosive replication and spread. These basic science findings could play a role in developing effective treatment strategies, according to the researchers.

 

NIH scientists show how tularemia bacteria trick cells to cause disease, 30.05.2018

 

 

[via] Recherche animale sur Twitter, 01.06.2018 : "#Tularémie: cette maladie est mortelle dans 60% des cas. Des études #invitro ont montré le mode d'action de la bactérie via les #mitochondries. Une stratégie thérapeutique est à l'étude #invitro et chez la #souris https://t.co/Q1kZYErMgC via @NIH… https://t.co/2rKme6KBkG"
https://twitter.com/recherche_anima/status/1002571742727036928

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'tularémie' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/t/entomonews/?&tag=tular%C3%A9mie

 

(3 scoops)

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Quel risque de fièvre Crimée-Congo en France ?

Quel risque de fièvre Crimée-Congo en France ? | EntomoNews | Scoop.it
... En Europe, le risque d’encéphalite à tique est tel que le vaccin est recommandé dans les zones à risque (dont le nord-est de la France). La maladie de Lyme préoccupe le monde médical et mobilise les patients en France, mais d’autres maladies vectorielles à tiques y sont présentes, telles les rickettsioses, la tularémie, sans oublier la babésiose, notre « palu » local.

 

Par Dr Blandine Esquerre. JIM.fr, 09.09.2016


"Crimée-Congo : la mort dans 10 à 40% des cas.

La mort d’un Espagnol, début septembre, d’une infection jusque là « réservée » aux zones situées en deçà du 50ème parallèle nord, est un sujet d’inquiétude car c’est dans son pays, par une morsure de tique, qu’il a contracté la fièvre hémorragique de Crimée Congo (FHCC)."

(...)

 

___________________________________________________________________

 

→ Déclaration de deux cas humains de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Espagne - point de situation 2016-01 au 05 septembre 2016 http://www.plateforme-esa.fr/article/d%C3%A9claration-de-deux-cas-humains-de-fi%C3%A8vre-h%C3%A9morragique-de-crim%C3%A9e-congo-en-espagne-point-de

 

[Image] Carte de la zone d’étude où les inventaires d’Hyalomma ont été réalisés de 2007 à 2016 – les points rouges indiquent la presence d’H. marginatum – les lieux sont numérotés : 1 = Mèze, 2 =  réserve naturelle de l’Estagnol, 3 = Lauret, 4 = Pompignan, 5 = Lansargues, 6 = Saint Laurent d’Aigouze, 7 = Le Grau du Roi, 8 = Aigues-Mortes (Vial et al. 2016)

                            

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ET AUSSI :

• Espagne: un mort de la fièvre du Congo après une piqûre de tique - L'Express, 01.09.2016 http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/espagne-un-mort-de-la-fievre-du-congo-apres-une-piqure-de-tique_1826441.html

 

• En Espagne, alerte à la fièvre de Crimée-Congo (après une balade dans la campagne) | Journalisme et Santé Publique, 06.09.2016
https://jeanyvesnau.com/2016/09/06/tiques-et-balades-a-la-campagne-alerte-rouge-a-la-fievre-de-crimee-congo-en-espagne/

 

• Travellers warned of fatal tick-borne disease in Western Europe | New Scientist, 14.09.2016 https://www.newscientist.com/article/2105953-travellers-warned-of-fatal-tick-borne-disease-in-western-europe/

 

• A Fatal Tick-Borne Disease Is Now Spreading in Western Europe, 19.09.2016 https://www.sciencealert.com/a-deadly-tick-borne-disease-has-started-spreading-locally-in-western-europe

                         

 

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