"Je ne doute pas que les règles de sûreté auront évolué vers le haut" lorsque les réacteurs de quatrième génération seront commercialisés. C'est ainsi que Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a répondu, mardi 15 avril, aux élus de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) qui l'ont interrogé sur les exigences de sûreté de l'Autorité s'agissant de la quatrième génération.
Le document d'orientation de sûreté du CEA, transmis en juin 2012 en anticipation des procédures réglementaires à respecter (demande d'autorisation de création d'une Installation nucléaire de base (INB) notamment), "[tient] compte, à ce stade, de façon satisfaisante du retour d'expérience d'exploitation de la filière des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium dans le monde, ainsi que des conclusions des examens de sûreté réalisés en France sur les réacteurs de ce type". Pour rappelle, la France a déjà mis en service trois réacteurs rapides refroidis au sodium : Rapsodie, de 1967 à 1983, Phénix, de 1974 à 2009, et Superphénix, de 1984 à 1997.