Biodiversité

Dans l'écosystème fragile et isolé de l'Antarctique, le chercheur colombien Paulo Tigreros plonge son filet dans les eaux glacées pour collecter de minuscules particules. Il sait que la présence de microplastiques dans l'un des coins les mieux préservés du monde est un thermomètre de la pollution de la planète.

Pour évaluer l’état de santé du milieu marin, l’Ifremer surveille différentes pressions subies par les écosystèmes, de la prolifération d’algues à la pêche, de la contamination chimique aux déchets…

Une nouvelle étude révèle les zones de l'océan où les oiseaux marins sont le plus à risque de subir la pollution plastique, à travers le monde. En étudiant les déplacements alimentaires et de migrations de 7 137 oiseaux appartenant à 77 espèces, les chercheurs et chercheuses ont identifié les points chauds d’expositions aux plastiques en mer et ont mis en évidence la nécessité d’une collaboration internationale pour y remédier. Ces travaux sont publiés dans Nature Communications.

Pourquoi le nombre de publications scientifiques sur les plastiques a-t-il explosé sur les 7-8 dernières années ? Pourquoi le nombre d’équipes à travers le monde investies dans la recherche sur les plastiques a-t-il crû également de manière exponentielle ? Pourquoi une majorité de travaux est-elle issue du monde des sciences de la nature et se focalise-t-elle sur le compartiment océanique et non sur le compartiment continental où pourtant ils sont majoritairement produits ? Pourquoi de plus en plus de travaux s’intéressent-ils aux micro- puis nanoplastiques, alors qu’en masse les rejets sont majoritairement de grande taille ? Pourquoi, dans ce qui est devenu une grande question de société, les sciences humaines et sociales n’ont-elles qu’une implication très marginale ?