Biodiversité

La sécheresse historique de l'an dernier a provoqué une "réelle perte de biodiversité" : c'est l'un des constats fait par la LPO dans une note publiée ce lundi. L'association ajoute même que si de telles sécheresses se succèdent, la survie de certaines espèces pourrait être en péril.

Coordonné en France par la LPO, le comptage Wetlands assure un suivi annuel des populations hivernantes d’oiseaux d’eau sur les zones humides à l’échelle mondiale. Pendant le weekend de la mi-janvier, ces recensements mobilisent un réseau international de plus de 150 000 ornithologues bénévoles qui dénombrent près d’1,5 milliard d’oiseaux dans 50000 zones humides référencées dans 180 pays. L’enjeu de conservation est double : protéger ces espèces et préserver les zones humides sur les voies de migration.

Par une décision du 17 décembre 2020, le Conseil d'État a annulé l'arrêté de la ministre de la Transition écologique du 31 juillet 2019 qui avait autorisé la chasse de 6 000 courlis cendrés pour la saison 2019-2020. Une chasse autorisée, rappelle la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) à l'origine du recours, malgré plusieurs éléments défavorables : la directive oiseaux et le code de l'environnement qui imposent un moratoire pour les espèces en danger, le fait que cette espèce soit classée vulnérable sur la liste rouge de l'UICN, et l'avis négatif du comité d'experts sur la gestion adaptative.

Le changement climatique impacte la nature, y compris dans les espaces naturels protégés. Sur le littoral, l’augmentation de la température, l’élévation du niveau des océans ou la diminution du pH de l’eau de mer entraînent des modifications des écosystèmes. Les gestionnaires sont donc confrontés à la nécessité d’adapter leurs pratiques. Le projet Natur’Adapt, porté par Réserves Naturelles de France, a été développé pour les accompagner dans cette démarche.

Le comptage international des oiseaux d’eau, coordonné au niveau mondial par l’organisme à but non lucratif Wetlands International se déroule tous les ans autour de la mi-janvier dans 180 pays du monde. Les mêmes zones humides labellisées « sites Wetlands »  sont couvertes de la même manière chaque hiver afin de pouvoir comparer les effectifs dénombrés d'une année à l'autre.