Pour accélérer l’adaptation des forêts de production au réchauffement climatique en cours et futur, l’Homme peut planter à plus hautes latitudes de jeunes semis d’espèces d’arbres et d’arbustes en provenance de régions plus chaudes et plus sèches. Un consortium d’experts en écologie forestière vient de publier un article dans la revue Oikos qui alerte sur les conséquences de ce type de « migration assistée » des espèces pouvant entraîner un emballement climatique.
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Auteurs : Michalet, R., Carcaillet, C., Delerue, F., Domec, J-C. & Lenoir, J. Oikos, publié le 19/12/23. Laboratoire CNRS impliqué Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (EDYSAN - Univ. Picardie Jules Verne/CNRS)
La Blennie fluviatile (Ichthyocoris fluviatilis) est une espèce protégée, traditionnellement présente sur les cours d’eau méditerranéens ainsi que dans le Rhône.
Alors qu’en 2015, ce poisson d’eau douce était encore absent des cours d’eau de Bourgogne-Franche-Comté, il a été repéré pour la première fois par des pêcheurs en 2018 dans la Saône. Depuis, sa présence a été confirmée par des pêches électriques réalisées par le bureau d’études AQUABIO pour le compte de l’Office français de la biodiversité et des traces d’ADN de l’espèce ont également été retrouvées jusqu’en Côte d’Or.
La Guyane présente un réseau hydrographique dense avec sept bassins versants majeurs qui abritent plus de 400 espèces de poissons, et représente près de 76 % de la faune piscicole d’eau douce française. Ce territoire qui occupe 1 % de la surface de la région amazonienne est également le mieux préservé et couvert à plus de 90 % de forêt équatoriale. La Guyane est soumise à une forte croissante démographique (2.5 % / an) qui s’accompagne d’une hausse des activités humaines.
Observer les espèces, noter leurs habitudes, puis analyser et diffuser les données pour mieux les protéger, telles sont les indispensables missions de l'inventaire du monde du vivant.
S'intéresser à la data dans le champ de la biodiversité, c'est découvrir tout un réseau de passionnés, de naturalistes, d'experts... mais aussi de
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🗞️Avec les explications de mes collègues @INPN_MNHN@OFBiodiversite@CNRS@TomMilon@GuillaumeGigot sur le Système d’information sur la biodiversité #données#sciencesparticipatives#ADNe
L’ADN environnemental révèle que la biodiversité des grands fonds est bien plus importante que ce que l’on pensait, avec plus d’un tiers des espèces encore inconnues.
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Auteur Sophie Arnaud Haond Chercheur, UMR Marbec (Marine Biodiversity, Exploitation and Conservation), Université de Montpellier, IRD, CNRS, Ifremer @HaondArnaud
Depuis son canoë, à l'ombre des peupliers qui bordent la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Balerme (Lot-et-Garonne), Vincent Prié prélève des échantillons de l'eau du fleuve. Son but : détecter la présence de la grande mulette.
Cette moule d'eau douce, dont la coquille peut atteindre la taille de la main, figure sur "La Liste rouge des espèces menacées en France - Mollusques continentaux de France métropolitaine", publiée mercredi par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Pour inventorier les espèces, habituellement les scientifiques sillonnent les territoires afin de les observer et recenser.
Une équipe de chercheurs, parmi lesquels des membres du laboratoire toulousain « Evolution et diversité biologique », ont travaillé au recensement des mammifères en Guyane grâce à la présence de leur ADN dans l’eau.
Cette étude montre qu’il est possible de détecter la présence d’animaux qui passent habituellement en dessous des radars, mais aussi de faire un rapprochement entre leur présence et les activités humaines.
Des mécanismes épigénétiques (e.g. méthylation de l'ADN, modification des histones) peuvent être impliqués dans la persistance à long-terme d'effets physiologiques résultant d'événements survenus dans la vie d'un animal. Ces mécanismes sont mis en jeu dans la réponse d'un organisme à des changements d’environnement et les jeunes stades de vie (embryons, larves pour les poissons) y sont particulièrement sensibles. Dans une étude parue dans Epigenetics, les chercheurs de Unité de Génétique Animale et Biologie Intégrative (GABI INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas) ont essayé de comprendre comment différents génotypes mettent en place différents mécanismes épigénétiques en réponse à un stimulus environnemental et ainsi modulent leur phénotype.
Découvrez les travaux de recherches des chercheurs INRAE pour mieux détecter les concentrations moyennes de pesticides dans les cours d’eau et évaluer les impacts qu’ils peuvent avoir sur le milieu aquatique.
Contexte du projet : Adoptée par l’Europe en 2000, la directive cadre sur l’eau (DCE). Pour les cours d’eau, elle fixe comme objectifs environnementaux de protéger, d’améliorer et de restaurer leur qualité, mais également de réduire la pollution due à certaines substances chimiques dites « substances prioritaires »[1].
L’ensemble des compartiments des milieux aquatiques est pris en compte (eau, sédiment, faune et flore), avec l’obligation d’atteindre le bon état de tous les cours d’eau à des échéances impératives. Le bon état est atteint lorsque l’état chimique d’un cours d’eau ainsi que son état écologique sont au moins « bons ».
Mission "qualité de l'eau" à bord d'Augustine - vedette du Parc
Les agents du Parc naturel marin d'Iroise réalisent des prélèvements et analyses d'eau pour: - Vérifier la qualité bactériologique (eaux de baignade) -Étudier les évolutions dans la qualité et la quantité de plancton, en lien avec les phénomènes océanographiques - Vérifier la qualité chimique (nitrates, phosphates...) Ces prélèvements permettent de cibler les actions et de mieux comprendre les phénomènes. Par exemple, les analyses bactériologiques couplées à une analyse ADN permettent de remonter à la source des pollutions sur les cours d'eau et donc de les stopper, généralement en lien avec les collectivités territoriales.
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Pendant ce temps-là à Mayotte les Agents sont intervenus sur le terrain dans le cadre du REMMAT - Réseau d’Echouage Mahorais de MAmmifères marins et de Tortues marines (2/06/2020) https://www.facebook.com/parc.naturel.marin.mayotte/
À l’heure où la biodiversité des milieux aquatiques est en danger, il est plus que nécessaire de caractériser l’état écologique de ces écosystèmes, en vue de leur préservation et de de leur restauration. Cette évaluation est d’ailleurs imposée par …
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Le 23 janvier 2020. Rendez-vous Maison de l’environnement, 14 Avenue Tony Garnier, 69007 Lyon
Où il est question de l’ADN environnemental." Il s’agit de prélever de l’eau à intervalle régulier pour rechercher la trace ADN des espèces avec qui elle a été en contact"
Voyez le document de l'Agence française pour la biodiversité : L’ADN environnemental au service de la biodiversité : premier état des lieux - Coll. Rencontres, n°52, janvier 2018
Ce document fait la synthèse du Séminaire "L'ADN environnemental : une révolution pour la gestion de la biodiversité aquatique ?"qui a eu lieu le 18 octobre 2017.
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Sur cette page web vous trouverez en téléchargement les interventions des scientifiques et techniciens spécialistes du sujet ainsi que le lien vers le doc synthétique.
There is an urgent need to evaluate the effects of anthropogenic pressures and climatic change on fish populations’ dynamics. When monitored in lakes, fish spawning is generally assessed using traditional, mostly destructive or damaging, methods as gillnetting and collection of fertilized eggs. Over the last decade, environmental DNA (eDNA) based methods have been widely developed and now offer a non-invasive alternative method to these traditional biomonitoring tools.
De nombreux intervenants des organismes suivants : l’AFL, CdR EEE, ENGEES Universités, OFB, Ministère développement durable 3:26:35 Alain Dutartre, Centre de Ressources EEE, IIBSN, Voies Navigables de France, PNR Brière, Centre de Ressources EEE.
L’ADN environnemental (ADNe) est une technique de surveillance de la biodiversité non invasive pour les milieux naturels et les espèces. Cette approche basée sur la récolte de d'échantillons du milieu (eau, sol, fèces...) permet d’identifier les différents êtres vivants qui résident ou ont traversé ce milieu naturel, y compris des espèces rares.
Cette étude s’est déroulée sur 23 rivières du réseau Rivières Sauvages en France avec plus de 160 stations suivies lors de 2 campagnes de terrain réalisées en 2020 et 2021. Les objectifs étaient de voir l’opérationnalité de l’approche ADNe diatomées en termes de bioindication dans le contexte des cours d’eau labellisés Rivières Sauvages, mais aussi d’évaluer la présence de nouveaux indicateurs pouvant servir à la conservation de ces milieux remarquables.
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4 mai 2022 en visioconférence via @biodiversiteBZH
Partez à la rencontre du Rapana veiné, un coquillage qui inquiète et fait l’objet d’une quête sur l’application INPN Espèces. En effet, ce gastéropode asiatique introduit, Rapana venosa, gagne du terrain sur nos côtes. Cette espèce qui vit enfouie dans le sédiment inquiète car elle est connue pour dévorer tous les bivalves qui se mettent sur son chemin.
Certains animaux sont amenés à migrer pour effectuer une partie de leur cycle de vie. Ces migrations sont parfois bien visibles, comme c’est le cas par exemple des grands rassemblements d’hirondelles avant leur départ vers des pays plus chauds. Mais il existe une migration plus discrète, et tout aussi spectaculaire, qui se déroule chaque année dans des rivières du Gard : celle de l’Alose feinte de Méditerranée (Alosa agone). L’Office français de la biodiversité (OFB) est l’un des acteurs qui veille au bon déroulement de ce phénomène sur le territoire.
À l’heure où la prise en compte du Desman des Pyrénées, Galemys pyrenaicus É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1811 dans toutes les procédures environnementales devient la norme, il convient de proposer des protocoles efficaces pour permettre le suivi de l’espèce. Outre la recherche de fèces, d’autres techniques ont été testées en France ces dernières années, parmi elles les radeaux à empreintes, l’ADN environnemental, les tunnels à crottes et enfin la capture. Celle-ci peut constituer une alternative à la détection de l’espèce, notamment sur les secteurs ou la recherche de fèces est inefficace à cause de variations hydrologiques, de la morphologie des sites ou du comportement de l’espèce, mais est aussi indispensable à certains protocoles tels que les suivis par radiopistage ou dans certains cas les CMR.
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PONCET É., BLANC F., LIM M., MARC D. & NÉMOZ M. 2021. Naturae 2021 (3): 35-47.
Si l'on veut comprendre comment fonctionne un écosystème fluvial et le protéger, il est essentiel de surveiller sa biodiversité. Mais comment la mesurer ? La méthode traditionnelle consiste à recenser une à une les espèces végétales et animales dans un milieu. Plus elles sont nombreuses, plus riche est la biodiversité. Souvent ce genre d'inventaire reste toutefois théorique et insatisfaisant, il ne rend certainement pas compte de la complexité du monde vivant. Mais on sait, depuis quelque temps, grâce (...)
Lire : Carraro, L., Mächler, E., Wüthrich, R. et al. Environmental DNA allows upscaling spatial patterns of biodiversity in freshwater ecosystems.Nat Commun11, 3585 (2020). https://doi.org/10.1038/s41467-020-17337-8
Consulter la page dédiée à "L’ADN environnemental : une technique innovante pour l’étude de la biodiversité" sur le portail technique de l'OFB. https://professionnels.ofb.fr/fr/node/372
Les micro-organismes aquatiques sont des acteurs majeurs des écosystèmes et de la biodiversité des lacs. Pourtant, on ignore encore largement à quel point ils sont affectés par les pressions climatiques et humaines. Dans une étude, parue dans Nature Communications le 31 juillet, une équipe de recherche d’INRAE, de l’Université de Savoie Mont-Blanc, du CNRS, de l’Université Clermont Auvergne et de l’Université de Toulouse, ont étudié l’ADN conservé dans les sédiments de 48 lacs pour comparer la diversité actuelle des micro-organismes avec celle de la fin du XIXème siècle, avant l’accélération de l’impact des activités humaines sur les écosystèmes. Leurs résultats montrent des changements drastiques dans la biodiversité des micro-organismes aquatiques et une homogénéisation de la diversité entre les lacs.
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Keck F, Millet L, Debroas D, Etienne D, Galop D, Rius D, Domaizon I., Assessing the response of micro-eukaryotic diversity to the Great Acceleration using lake sedimentary DNA, Nature Communications NCOMMS-20-07936, 31 juillet 2020 DOI: 10.1038\s41467-020-17682-8
Comprendre l’intérêt de l’utilisation de l’ADNe dans le domaine de la conservation de la biodiversité et mieux appréhender l’intérêt et les limites de cette méthode sont les objectifs de cette session.
L'analyse de l'ADNe est une technique innovante qui a déjà produit des résultats encourageants pour la connaissance et la compréhension des espèces et des écosystèmes.
Les bivalves d'eau douce sont bien étudiés par cette nouvelle méthode de détection à fort potentiel dans le domaine des inventaires et des suivis de la biodiversité.
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Intervenants : Vincent Prié, docteur en écologie, consultant en expertise malacologique et ADN environnemental et
Nicolas Poulet, chargé de mission Biodiversité aquatique à la direction Recherche, expertise et données de l’Agence française pour la biodiversité
La biodiversité des rivières et cours d’eau fait partie des plus menacées de la planète. Bien qu’elles représentent la moitié des cours d’eau dans le monde, les rivières intermittentes ont été peu étudiées. Afin d’améliorer les connaissances sur ces écosystèmes, et fort du succès de la première expérience collaborative de 2015, Irstea lance une deuxième campagne de prélèvements visant à quantifier la biodiversité des rivières intermittentes dans le monde. La première expérience impliquait 115 chercheurs de 28 pays sur plus de 200 rivières intermittentes sur tous les continents : l’objectif est de faire encore mieux pour cette seconde étape.
Parce qu’il est impossible de compter rigoureusement le nombre d’espèces ou d’individus d’insectes d’un jardin par exemple ou de poissons d’une crique, les scientifiques qui étudient la biodiversit…
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Référence : Cilleros K et Al. (2018) Unlocking biodiversity and conservation studies in high-diversity environments using environmental DNA (eDNA): A test with Guianese freshwater fishes. Mol Ecol Resour. 2018 May 16.
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Auteurs : Michalet, R., Carcaillet, C., Delerue, F., Domec, J-C. & Lenoir, J. Oikos, publié le 19/12/23. Laboratoire CNRS impliqué Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (EDYSAN - Univ. Picardie Jules Verne/CNRS)