Biodiversité

La Liste rouge nationale (LRN) est une démarche collaborative d’évaluation du risque d’extinction des espèces sur le territoire français selon la méthodologie de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Entre 2008 et 2020, 6700 espèces réparties en 11 chapitres ont été évaluées, et 700 sont considérées comme menacées. Les auteurs ont bancarisé et harmonisé les catégories de menaces identifiées lors des ateliers selon la classification des menaces directes de l’UICN, afin de proposer une analyse des activités et des processus d’origine humaine ayant un impact négatif sur les espèces menacées de France hexagonale et de Corse. La disparition de leurs milieux de vie due à l’urbanisation, au développement industriel, à l’agriculture, à la production d’énergie, aux exploitations minières et aux modifications du système naturel apparaît comme la principale menace qui pèse sur les espèces terrestres. Pour les espèces inféodées au milieu marin, les résultats de la Liste rouge nationale en métropole mettent en évidence les prélèvements comme la principale menace directe ou indirecte.

Les régions alpines se réchauffent à un rythme plus rapide que la moyenne planétaire. Or, le niveau élevé d’endémisme rend la biodiversité alpine particulièrement vulnérable au changement climatique car les barrières géographiques limitent les possibilités de migration vers le pôle. On attend donc que les populations d’espèces alpines se retirent vers des altitudes plus élevées. Grâce au couplage de modèles de l’extension future des glaciers, de leur influence sur les conditions de vie dans les cours d’eau qu’ils alimentent et de niches écologiques des espèces, une équipe internationale de chercheurs a mis au point une méthode nouvelle pour identifier les refuges potentiels dans le futur pour les espèces adaptées aux basses températures.

Abstract: Increasing anthropogenic pressures such as pollution, climate change or invasive species can have multiple impacts on ecosystems and the services (ES) they provide. To address the potential effects on ES provision, we propose a geospatial framework to identify and analyze the cumulative effects on terrestrial and freshwater ES. The framework includs an impact chain analysis based on ten pressures grouped into six categories (pollution, climate change, land-use change, overexploitation, land fragmentation, invasive species) and their single or multiple effects on five key ES of the Alpine environment (recreation, forest protection, CO2 sequestration, habitat maintenance, grassland biomass). Results show that the areas most affected by cumulative effects were located in major urban centers, in the Po Valley, Germany, Slovenia, and in coastal areas of the Adriatic Sea. The spatial coincidence analysis of pressure P-ES on IUCN protected sites showed that protection categories IV and V mostly had high P/high ES scores.

Couvaison en cours pour le trio des Gypaètes qui a entamé une reproduction pour la troisième année consécutive. Ils occupent une nouvelle aire dans le même secteur où, comme l'an dernier, la pratique de la cascade de glace va nécessiter quelques adaptations.

Au cœur des montagnes, en altitude ou en vallée, les décors extérieurs sont propices à décrypter notre environnement proche. Qu'ils soient aménagés ou naturels, chaque site évolue de manière raisonné ou durable. Cette évolution des paysages est façonnée par l'Homme, et l'émission « Point de Vue » a pour ambition de donner la parole à ces personnalités qui impactent le milieu montagneux entre écologie et économie.

Avec l’inscription de la montagne Pelée, la Martinique acquiert son troisième label Unesco en deux ans, après celui de réserve de biosphère et celui décerné pour «les bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine immatériel».

Le gypaète barbu, qui se reproduit en hiver, est particulièrement sensible au dérangement. Le Parc national des Pyrénées met en place une bulle de protection pour le rapace : la zone de sensibilité majeure.

La Revue de presse Allemagne évoque la faune sauvage allemande, avec la réintroduction du plus grand rapace européen, le gypaète barbu, dans les Alpes bavaroises, puis l'arrivée d'une nouvelle espèce, le chacal doré, qui s'aventure jusqu'à la mer du Nord, et la surveillance minutieuse de la population de lièvres bruns, qui ont pratiquement disparu du paysage champêtre.

Cette semaine, on reçoit Michel Terrasse, ornithologue et administrateur de la LPO, pour détailler le grand plan de sauvegarde et de réintroduction du gypaète barbu en France. Ce vautour timide et fragile a failli disparaître des Alpes et des Pyrénées.