Biodiversité

Après trois premières versions en 2018, 2019 puis 2021, le présent document propose une mise à jour de la liste ainsi que les principaux éléments de synthèse suite aux actions menées par le groupe au cours des années 2022 et 2023.

Cette version 4 repose sur un nombre beaucoup plus conséquent d’observations que les précédentes (plus de 90 300, soit environ 12 fois plus qu’en 2017 !).

Alors que nous sommes toujours lancés sur la trajectoire d’un réchauffement de +4°C d’ici 2100, naturalistes et chercheurs se sont posés une question : que restera-t-il de la faune et de la flore à cet horizon en Nouvelle-Aquitaine ? Papillons, lézards, grenouilles, marmottes, libellules, criquets et végétation de leurs habitats… bon nombre des espèces sentinelles du climat suivies depuis 6 ans verront leurs populations s’amoindrir, leurs aires de répartition se réduire peu à peu jusqu’à parfois disparaître. La biodiversité néo-aquitaine actuelle est inexorablement vouée à un appauvrissement drastique.

Malgré l’importance des papillons diurnes, dans la chaîne alimentaire et pour la pollinisation, ces derniers font l’objet de nombreuses menaces. Fort de ce constat, un plan national d’actions en faveur des papillons de jour a été mis en place par le Ministère de la Transition Ecologique en 2019. Une déclinaison régionale en Provence-Alpes-Côte d’Azur a été développée par la DREAL PACA et le CEN PACA en 2021. L’objectif de ce plan régional d’actions est de définir et de mettre en œuvre des actions coordonnées à court, moyen et long terme pour la conservation des papillons de jour, jugées comme les plus « patrimoniaux » à l’échelle de la région, et de leurs habitats.

Ces inventaires ont pour objectif de perpétuer l’amélioration des connaissances sur le territoire du Parc National de Port-Cros. A court terme la synthèse de la diversité des hétérocères et des coléoptères crépusculaires et nocturnes des deux salins permettra d’appréhender une quelconque évolution future des cortèges d’espèces sur ces sites, suite à une pollution ou à tout autre perturbation, conduisant ensuite à la proposition de préconisations pour préserver ces taxons.

Le muséum d'histoire naturelle et l'Harmas appellent les particuliers à compter le nombre de papillons pour constater l'évolution du changement climatique.

Une étude confirme le déclin alarmant de ce groupe d’insectes parmi les mieux étudiés au monde, qui constitue un indicateur précieux de l’état de la biodiversité.

Partez à la découverte du milieu forestier à travers quatre nouvelles quêtes disponibles sur l’application INPN Espèces : le Morio, l’Élégante striée, le Polypore soufré et le Sonneur à ventre jaune.

Voir aussi : Quête INPN Espèces : les poissons endémiques de l’Adour-Garonne https://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/13681/quete-inpn-especes-les-poissons-endemiques-de-l-adour-garonne

L’urbanisation engendre des pressions croissantes sur la biodiversité et participe à la déconnexion des citadins avec la nature. Entre autres se pose, dans ce contexte, la question de la biodiversité existante dans les villes. Pour apporter des éléments de réponse, une recherche a été développée dans les espaces végétalisés de l’agglomération grenobloise en 2014 et 2015. Afin de mesurer comment les types d’espaces verts et leurs modes de gestion influent sur la biodiversité, des relevés naturalistes ont été effectués dans divers espaces gérés de façon plus ou moins intensive. L’abondance et la diversité des Papilionoidea et des Araignées à toiles ont été comparées entre parcs, friches et cimetières au sein de l’agglomération grenobloise.

Certaines espèces sédentaires subissent déjà les conséquences du réchauffement. 

Un pré-inventaire généralisé de la biodiversité est en cours depuis 2013 dans la réserve intégrale du Lauvitel. Dans ce cadre, une fois la saison d’hiver passée, plusieurs scientifiques et naturalistes se retrouvent afin d’inventorier la biodiversité de la réserve.