Biodiversité

Une étude allemande révèle d'importantes accumulations de plastique dans les océans, et ce, même en dehors du tristement célèbre vortex de déchets du Pacifique nord – également surnommé "continent de plastique" ou, plus proche de sa réalité physique, "soupe de plastique".

Une nouvelle étude révèle les zones de l'océan où les oiseaux marins sont le plus à risque de subir la pollution plastique, à travers le monde. En étudiant les déplacements alimentaires et de migrations de 7 137 oiseaux appartenant à 77 espèces, les chercheurs et chercheuses ont identifié les points chauds d’expositions aux plastiques en mer et ont mis en évidence la nécessité d’une collaboration internationale pour y remédier. Ces travaux sont publiés dans Nature Communications.

À l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin, plongez dans les recherches océaniques aux côtés des scientifiques. Que sait-on vraiment des océans et de leurs évolutions actuelles ? Que nous apprennent-ils de l’histoire de la Terre et de l’apparition de la vie ? Quelle influence ont-ils sur le climat ? Quelles espèces y trouve-t-on ? Comment lutter contre l’importante pollution causée par nos déchets plastiques ? Éléments de réponse grâce à cette sélection d’articles, diaporamas et vidéos.

Une étude inédite dévoilée mardi à l’occasion de la Monaco Ocean Week dévoile les dépenses de santé à plusieurs billions de dollars engendrées par la production et l’utilisation de certains plastiques

L’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Agence de la transition écologique (ADEME) ont lancé en mars 2022 un appel à projets de recherche sur le transfert des microplastiques dans les écosystèmes continentaux. Quatre projets scientifiques ont été retenus afin de mieux connaitre les contaminations environnementales causées par les microplastiques, les transferts entre l’air, les sols et les eaux, et ainsi valoriser une méthodologie de surveillance et de réduction à la source.

Edito : Wasting away

Articles :

- Climate change reduces the conservation benefits of tropical coastal ecosystems

- Voluntary commitments made by the world’s largest companies focus on recycling and packaging over other actions to address the plastics crisis

- Climate change reduces the conservation benefits of tropical coastal ecosystems

- Ocean conservation boosts climate change mitigation and adaptation

La mission Tara microbiome, qui vient de s'achever, s'est également intéressée à la pollution plastique des fleuves africains, permettant des comparaisons avec les fleuves européens.

Barbara Réthoré et Julien Chapuis mènent le projet Loire sentinelle : un recensement de la biodiversité et de la pollution au microplastique du fleuve. Ils s'arrêteront cette semaine dans le Loiret, à Bonny-sur-Loire, puis à Bou.

Selon une étude publiée le 9 septembre, il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques, d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres, en suspension dans les mers du globe, cinq fois plus que les précédentes estimations.

Le comportement adopté par plusieurs espèces de tortues marines les conduirait à ingérer du plastique. Avec tous les risques que cela comporte.

Les scientifiques ont mis au point une nouvelle manière de mesurer les particules de plastique en suspension dans l’air. La question est maintenant de savoir si elles nuisent aux abeilles.

Des chercheurs et responsables d’institutions signent une tribune pour voir «l’océan à moitié plein» et les trésors, notamment pour la santé humaine, que décèlent les fonds marins.

Dans l'écosystème fragile et isolé de l'Antarctique, le chercheur colombien Paulo Tigreros plonge son filet dans les eaux glacées pour collecter de minuscules particules. Il sait que la présence de microplastiques dans l'un des coins les mieux préservés du monde est un thermomètre de la pollution de la planète.

Plastic pollution is distributed patchily around the world’s oceans. Likewise, marine organisms that are vulnerable to plastic ingestion or entanglement have uneven distributions. Understanding where wildlife encounters plastic is crucial for targeting research and mitigation. Oceanic seabirds, particularly petrels, frequently ingest plastic, are highly threatened, and cover vast distances during foraging and migration. However, the spatial overlap between petrels and plastics is poorly understood. Here we combine marine plastic density estimates with individual movement data for 7137 birds of 77 petrel species to estimate relative exposure risk.

Pour évaluer l’état de santé du milieu marin, l’Ifremer surveille différentes pressions subies par les écosystèmes, de la prolifération d’algues à la pêche, de la contamination chimique aux déchets…

Les chercheurs estiment que ce phénomène pourrait également se produire chez l'homme. Les scientifiques savent depuis longtemps que les oiseaux marins ingèrent des microplastiques en les confondant avec de la nourriture. Et selon une étude publiée lundi 27 mars dans la revue Nature Ecology & Evolution, ces déchets ne se contentent pas d'obstruer ou de transiter par l'estomac, mais perturbent aussi l'équilibre de l'ensemble du système digestif.

Les morceaux de plastique pullulent dans les mers et les océans, si bien qu’ils contaminent la chaîne alimentaire jusqu’à provoquer des lésions irréversibles chez les oiseaux marins, altérant ainsi leur croissance et leur santé.

C'est un désastre écologique dont on parle beaucoup mais loin d'être terminé. Une nouvelle étude vient témoigner de la gravité de la situation.

Ce sont des termes qui résonnent de plus en plus dans l'actualité : érosion de biodiversité, disparition des espèces, voir sixième extinction de masse. Mais comment analyser l’ampleur et les causes du phénomène, et surtout lutter contre ce déclin des espèces naturelles ?

Pourquoi le nombre de publications scientifiques sur les plastiques a-t-il explosé sur les 7-8 dernières années ? Pourquoi le nombre d’équipes à travers le monde investies dans la recherche sur les plastiques a-t-il crû également de manière exponentielle ? Pourquoi une majorité de travaux est-elle issue du monde des sciences de la nature et se focalise-t-elle sur le compartiment océanique et non sur le compartiment continental où pourtant ils sont majoritairement produits ? Pourquoi de plus en plus de travaux s’intéressent-ils aux micro- puis nanoplastiques, alors qu’en masse les rejets sont majoritairement de grande taille ? Pourquoi, dans ce qui est devenu une grande question de société, les sciences humaines et sociales n’ont-elles qu’une implication très marginale ?

L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer indique que 95% des déchets plastiques flottants finissent dans les fonds marins. Aucune zone n'est épargnée.

Plastics have become an essential material of the modern global consumer economy, yet many of the properties that make them useful in so many applications also make them a serious environmental threat. As for much new technology, their development and proliferation occurred with little consideration for their impacts, but now it is impossible to deny their dark side as we confront a rapidly growing plastic pollution problem. In this special issue, we examine a range of topics related to plastics, from their distribution in the environment to their development into an evolutionary trap for animals to ways we can rethink them to create a better future.

Highlights :

Visual survey of macro-litter in the southern Indian Ocean. A total of 1623 anthropogenic items observed over 5464 km. Almost half of items were plastic fragments <5 cm. Accumulation zone detected south-east of Madagascar. Increased pollution risk to protected megafauna and to fisheries.