Un des effets principaux du réchauffement climatique est de réduire la taille des organismes à sang froid tels que les insectes, les poissons et les bactéries. Cependant les conséquences écologiques de ces changements de taille sont encore mal connues. Des chercheurs du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique de Toulouse (EDB, CNRS / Université Toulouse III / ENSFEA / IRD), du département de biologie des écosystèmes de l’Université de Bohême du Sud (République Tchèque) et du département de physique, chimie et biologie de l’Université de Linköping (Suède) ont pu analyser les conséquences à long terme de la diminution de taille des organismes à sang froid sur la survie de leurs populations et sur le fonctionnement des chaines alimentaires. Ils démontrent que le rétrécissement des organismes peut augmenter la survie des organismes et de leurs populations et donc atténuer les conséquences écologiques du réchauffement climatique sur les écosystèmes. Ces résultats publiés dans la revue Ecology Letters le 24 mai 2017 soulignent la nécessité de considérer les réponses phénotypiques des organismes à la température pour mieux comprendre et anticiper les effets du changement climatique sur la biodiversité.
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Référence :
Sentis, A., Binzer, A. and Boukal, D. S. (2017), Temperature-size responses alter food chain persistence across environmental gradients. Ecol Lett, 20: 852–862.
Via
Bernadette Cassel
Interview de Philippe Grandcolas, directeur adjoint scientifique à l’Institut écologie et environnement du CNRS. Suivre @pgISYEB @ISYEB_UMR