L’idée d’attribuer la personnalité juridique à la nature, et plus largement de lui reconnaître des « droits », est ancienne. Elle a été émise pour la première fois par un auteur américain, Christopher Stone, dans un article célèbre « Should trees have standing ? » paru en 1972. Par la suite, cette idée est restée plus ou moins lettre morte en pratique. Ce n’est qu’à partir de la fin des années 2000 qu’elle a véritablement fait son entrée dans le droit positif, d’abord dans la Constitution de l’Équateur en 2008, puis progressivement dans d’autres pays du monde (Bolivie, Inde, Nouvelle Zélande, etc.). L’aggravation de la crise écologique, des circonstances politiques particulières ainsi que la tradition animiste de ces pays expliquent en grande partie ce retour sur le devant de la scène juridique.
Du 14 octobre 2019 au 15 octobre 2019, Manufacture des Tabacs, Toulouse