Anémones et coquillages s’invitent au sein du « continent de plastique », selon une étude | HALIEUTIQUE MER ET LITTORAL | Scoop.it

Situé dans le nord-est de l’océan Pacifique, et découvert en 1997, le “continent plastique”, aussi appelé “grande zone d’ordures du Pacifique” (Great Pacific Garbage Patch, GPGP), n’est en fait pas d’un seul tenant mais plutôt une immense traînée de déchets (sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche abandonnés et microparticules dégradées) qui s’agglutinent dans plusieurs zones, sous l’effet de tourbillons géants formés par les courants marins. Sa taille totale est évaluée à environ 1,6 million de km2 soit plus que la France, l’Allemagne et l’Espagne réunies.

La zone intéresse les scientifiques depuis des années, et certains ont déjà montré qu’elle pouvait constituer une menace pour certaines espèces, comme les poissons, tortues et même certains mammifères marins qui viennent s’empêtrer, et parfois s’étouffer, dans ces poubelles flottantes.

Mais pour d’autres organismes, elle peut aussi représenter une opportunité, montre cette étude publiée dans Nature Ecology and Evolution. Les chercheurs américains qui ont prélevé des échantillons de déchets dans le nord-est du Pacifique, entre la Californie et Hawaï, y ont ainsi trouvé 37 sortes d’invertébrés originaires principalement de pays comme le Japon, de l’autre côté de l’océan. Plus des deux tiers des objets examinés contenaient des espèces côtières, notamment des crustacés, des anémones de mer et des mousses appelées bryozoaires.