HALIEUTIQUE MER ET LITTORAL

Les écosystèmes côtiers sont soumis à une pression croissante due à l'eutrophisation d'origine terrestre dans la plupart des côtes développées du monde. Ici, nous avons testé pendant 277 jours les effets d'une impulsion de nutriments sur la rétention et le cycle du carbone bleu dans un système côtier tempéré australien. Après 56 jours d'exposition, les parcelles de marais salants et de mangroves soumises à un traitement à haute teneur en nutriments (~20 g N m-2 an-1 et ~2 g P m-2 an-1) présentaient des stocks de carbone superficiels du sol inférieurs de ~23 %. Les parcelles de mangrove ont également connu une réduction d'environ 33 % de la richesse en microbes de la variante de séquence d'amplicon et une modification de la structure de la communauté liée à des concentrations élevées d'ammonium. Le couvert végétal vivant, la décomposition de la litière de thé et les flux de carbone du sol (CO2 et CH4) n'ont pas été affectés de manière significative par l'impulsion. Avant la fin de l'expérience, le cycle du carbone et de l'azote du sol était revenu à des niveaux de contrôle, ce qui souligne l'impact significatif mais de courte durée qu'une impulsion de nutriments peut avoir sur la capacité de puits de carbone des zones humides côtières.

Une nouvelle étude démontre l’impact positif des aires marines protégées dans la lutte contre les changements climatiques. D’après la recherche, ces AMP favorisent le stockage de carbone, mais aussi la biodiversité marine et la capacité reproductrice des espèces océaniques.

Les aires marines protégées (AMP) sont des espaces délimités visant à préserver les écosystèmes qui y vivent, généralement en y interdisant totalement la pêche. Elles sont de plus en plus souvent présentées comme des solutions pour protéger les océans. Mais ces affirmations peinent encore à être prouvées, faute de données scientifiques.

C’est précisément pour y remédier qu’une équipe internationale de chercheurs et chercheuses a mené une recherche publiée dans la revue One Earth. Réalisée à partir de l’analyse de 22 403 publications portant sur 241 aires marines protégées, l’étude a tout d’abord démontré que la séquestration du carbone dans les AMP augmentait de manière significative dans les zones d’herbes marines et les mangroves.