Quel avenir pour la pêche artisanale française ? | HALIEUTIQUE MER ET LITTORAL | Scoop.it
La pêche artisanale française vit depuis longtemps la fin de l’abondance, de l’insouciance et des évidences. Depuis des décennies, elle fait surtout preuve d’une résilience exceptionnelle, face à ses détracteurs. Il y a d’abord un problème de définition de la pêche artisanale. La Commission européenne et les ONGE(1) voudraient réduire celle-ci à la fameuse règle des trois-douze : les navires de moins de douze mètres, navigant dans la zone des douze mille, et pour une durée inférieure à douze heures. C’est revient à nier la dimension hauturière de la pêche artisanale et à remettre en cause son vrai poids dans l’économie du littoral. En mer comme ailleurs, ce qui définit le statut artisanal, c’est l’existence de l’artisan. Il y a pêche artisanale, s’il y a patron pêcheur embarqué, même si celui-ci navigue sur un navire de plus de douze mètres, au-delà des douze milles et durant plus de douze heures.