Leader mondial de la lutte biologique, Koppert utilise des animaux et des microorganismes pour traiter les cultures.
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Aujourd'hui, la filiale basée à Cavaillon, emploie 15 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 8,3 millions d'euros, qui s'accroît chaque année de 10 %, et ce, depuis 20 ans. Koppert serait même aujourd'hui le plus gros producteur d'animaux au monde. Au fil des ans, le catalogue s'est enrichi de nouveau prédateurs, dont des champignons et des bactéries, vendus sous forme de sachets ou de liquides à répandre "comme un produit phytosanitaire classique ; d'ailleurs, ils font l'objet des mêmes certifications et sont parfois même répandus en même temps", souligne Cyrille Verdun, chef produit "micro-organismes".
Bourdons sur catalogue
Mais étonnamment, c'est dans l'agriculture conventionnelle que l'entreprise puise l'essentiel de sa clientèle. "80 % des producteurs de tomates français utilisent des auxiliaires", poursuit le responsable, devant une palette de cartons étonnamment bruyants. Ils contiennent en fait une ruche... de bourdons. "Un bourdon pollinise deux mille fleurs par jour. Avant, il fallait "vibrer" les plants à la main", explique Michel Allene. Cependant, il n'élève ni mouches ni bourdons, à Cavaillon.
Les insectes arrivent par transporteur, en provenance de Hollande, où ils sont produits dans le plus grand secret - "Moi-même, je n'ai jamais visité certains sites", glisse le directeur.
Stockés dans des frigos, les auxiliaires à six pattes, bien vivants, sont aussitôt réexpédiés chez les clients de Koppert, la vie d'insecte était particulièrement courte. "C'est avant tout une question de logistique, car on ne peut pas avoir de stock", poursuit Michel Allene, qui emploie une vingtaine de technico-commerciaux, souvent spécialistes des insectes, pour conseiller les agriculteurs et même les collectivités locales, séduites par la méthode pour l'entretien des espaces verts.
→ Pollinisation naturelle
http://www.koppert.fr/pollinisation/
→ Koppert va vendre ses “insectes” au grand public
http://www.ledauphinelibere.fr/vaucluse/2012/04/19/koppert-va-vendre-ses-insectes-au-grand-public