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Thomas Brail et l’A69, ou les paradoxes de la désobéissance civile

Thomas Brail et l’A69, ou les paradoxes de la désobéissance civile | Variétés entomologiques | Scoop.it

"Le combat de l’activiste climatique Thomas Brail révèle les paradoxes de la désobéissance civile, dont la légitimité est trop souvent remise en question."

 

Albert Ogien

Directeur de recherche émérite au CNRS, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

 

Publié: 27 septembre 2023, 22:18 CEST

Bernadette Cassel's insight:

'désobéissance civile' in Variétés entomologiques

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Grève pour le climat : Antoine Soulas, de l’Ecole normale supérieure à la désobéissance civile

Grève pour le climat : Antoine Soulas, de l’Ecole normale supérieure à la désobéissance civile | Variétés entomologiques | Scoop.it
L’un des leaders du mouvement parisien de grèves scolaires nous explique comment il s’éloigne de plus en plus de cette « société aliénante et basée sur la destruction de l’environnement ».

 

Par Audret Garric, 14.03.2019 (abonnés)

 

"Antoine Soulas est à un carrefour. Face à lui s’ouvre la voie royale, qu’il trace depuis qu’il rêve, gamin, de faire de la recherche scientifique : le prestigieux lycée Montaigne de Bordeaux, l’illustre Ecole normale supérieure, un cursus de mathématiques, de physique et de philosophie qui devrait déboucher, espère-t-il, sur une thèse en cosmologie ou en informatique quantique. Et enfin un poste de chercheur.

 

À moins que le jeune homme de 22 ans, l’un des leaders du mouvement parisien de grèves scolaires pour le climat, n’emprunte un tout autre sentier, assurément moins battu et probablement plus tortueux : « tout plaquer » pour vivre dans une communauté locale, autonome et résiliente, au plus près de la nature."

(...)

 

[Image] Antoine Soulas, étudiant à l’Ecole normale supérieure, est l’un des leaders du mouvement de grève scolaire pour le climat à Paris. Antoine Soulas

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Caroline Ingrand-Hoffet, la « pasteure des zadistes »

Caroline Ingrand-Hoffet, la « pasteure des zadistes » | Variétés entomologiques | Scoop.it

Elle a accueilli dans son presbytère des zadistes contre le contournement de Strasbourg, participé à un blocage contre Total... Pour la pasteur Caroline Ingrand-Hoffet, « politique et spiritualité sont complémentaires ».

Kolbsheim (Bas-Rhin), reportage

"Dans le bureau de son presbytère de Kolbsheim où elle nous reçoit, près de Strasbourg, la robe pastorale de Caroline Ingrand-Hoffet est soigneusement rangée.

 

Seul son rabat blanc dépasse de la housse accrochée à la porte. Peut-elle la porter, pour la photo ? Elle évite, généralement : « J’ai l’impression que ça me sépare des gens alors que je cherche plutôt à m’en rapprocher », dit-elle, tout se pliant à l’exercice. Pour la cause.

 

Le 25 mai dernier, c’est vêtue de l’habit noir qu’elle a participé au blocage d’une passerelle face à l’Assemblée nationale avec huit représentants juifs, musulmans, bouddhistes et chrétiens. La deuxième action française de l’organisation interreligieuse américaine Greenfaith, menée avec la branche « spiritualités » d’Extinction Rebellion. Une occupation de 1 443 secondes pour s’opposer aux 1 443 kilomètres du pipeline Eacop de TotalÉnergies, en Ouganda et en Tanzanie.

 

La pasteure s’est mobilisée avec ferveur contre le GCO, Grand contournement ouest de Strasbourg © Adrien Labit / Reporterre

C’est loin d’être la première action en faveur de l’écologie de celle que l’on surnomme parfois la « pasteure des zadistes ». Elle s’est en effet engagée avec vigueur contre le GCO, Grand contournement ouest de Strasbourg, un tronçon autoroutier payant qui a nécessité la destruction de dix hectares de forêt. « Caroline s’est vraiment investie en tant que militante à 100 %, avec un aspect un peu plus spirituel. Ça a amené à la lutte une facette inédite par rapport à Bure ou Notre-Dame-des-Landes par exemple », résume Bruno Dalpra, du collectif GCO non merci. À l’été 2017, appelés par des militants locaux pour occuper les bois menacés, des activistes n’avaient d’abord qu’une roulotte pour s’abriter. « On partait en vacances, alors je leur ai donné les clés d’une salle du presbytère pour qu’ils aient un endroit où se réfugier », raconte la pasteure aujourd’hui. Légère pause dans le récit. « C’est marrant, ça rejoint peut-être une vision un peu ancienne du pasteur comme berger. »

 

Dans la lutte contre le GCO, Caroline Ingrand-Hoffet a très tôt tissé des liens avec les occupants de la zad du Moulin. Ces derniers l’avaient même aidée à déménager les bancs de l’église comme en témoigne cette photographie. © Adrien Labit / Reporterre

La pasteure ne craint pas d’être politique. Issue d’une longue lignée de pasteurs, suisse et alsacienne, elle est la fille de Jean-Louis Hoffet, ancien élu socialiste, pasteur et un temps directeur d’Amnesty international France. « Mon père m’emmenait autant à des réunions politiques qu’aux cultes le dimanche. J’ai grandi avec l’idée d’une complémentarité entre le politique et le spirituel, l’idée que l’Église est un lieu de vie politique, au service de la communauté. »

« Son engagement écologique fait partie de sa foi »

Dans les semaines qui ont suivi, d’autres jeunes se sont présentés au presbytère, transformé en succursale de la zad. « Son engagement écologique fait partie de sa foi, dit aujourd’hui Julien Eschrich, militant trentenaire. L’idée est de protéger le vivant, la création, vis-à-vis de l’Homme. Même si nous n’étions pas croyants, pour elle, nous étions en mission pour la vie et elle nous accueillait parce qu’on était tous dans le même bateau, tout simplement. »

Impressionnée par « le choix de vie radical de ces jeunes, presque prophétique », « de l’ordre de l’alerte », l’Alsacienne descend régulièrement sur le site avec son mari pasteur et leurs deux filles. « On mettait les bottes de zad et on y allait en chantonnant », sourit-elle. La religion n’est jamais loin bien sûr : la pasteure a apporté une couronne de l’Avent, organisé un culte avec ses paroissiens et les zadistes, passé Noël sur la zone à défendre... « J’y ai plus senti l’atmosphère de la nativité telle que décrite dans les Évangiles que dans mon église, un 25 décembre, avec des gens endimanchés. Cela m’a permis de vivre une autre dimension de mon ministère, hors Église, dans laquelle je me sens à l’aise. »

 

Elle mesure le chemin parcouru jusqu’à la désobéissance civile. Il y a dix ans, la pasteure alsacienne utilisait des leviers liturgiques pour sensibiliser à l’écologie. « Pendant le Temps pour la Création, en septembre, [période durant laquelle les chrétiens sont invités à prier pour l’écologie et la sauvegarde de la Terre], je ne me contentais pas de dire “Vive la nature”. J’en profitais pour alerter sur ce qu’on en fait aujourd’hui. » Des prises de position pas toujours comprises dans ce village agricole. « Je me souviens d’un culte durant lequel j’avais donné les chiffres de consommation d’eau d’un élevage. À la fin, un paroissien était venu me voir pour me dire qu’il faudrait quand même vérifier cette information », sourit-elle, goguenarde.

« J’ai grandi avec l’idée d’une complémentarité entre le politique et le spirituel »

Quand la lutte contre le GCO a émergé, elle ne se voyait pas « continuer à prêcher pour l’écologie et ensuite dire aux gens : je vous laisse aller manifester tous seuls, moi je reste dans mon église. Il s’agissait d’être cohérente ». Elle y a consacré un prêche, qui lui valu un coup de fil de la hiérarchie ecclésiale. « L’inspecteur me reprochait d’avoir ouvert l’office en citant Marx. C’était une phrase disant que la Terre n’appartient à personne. De nombreux auteurs auraient pu l’écrire mais j’avoue que j’en ai joué en demandant aux paroissiens de qui c’était. »

 

À peine un an plus tard, en septembre 2017, elle devenait la première pasteure à être convoquée par la gendarmerie pour avoir fait sonner les cloches de son église. Son objectif : alerter le village de l’arrivée des machines envoyées par Vinci pour couper les arbres. Et lorsque la zad a été évacuée en septembre 2018, ses occupants ont une nouvelle fois trouvé refuge dans la cour du presbytère. « Pendant une semaine, tout le monde était abattu. Les gens se retrouvaient dans la rue pour discuter et plus personne ne savait quoi faire. On entendait le bruit des engins en train de couper la forêt. Des jeunes qui n’étaient jamais venus à Kolbsheim quelques semaines auparavant pleuraient en regardant cela. Je me suis rendue compte que toutes ces personnes étaient en deuil. Et moi, je connaissais un rite pour ça. »

 

« Aujourd’hui, Jésus aurait été du côté des écologistes »

Caroline Ingrand-Hoffet a donc décidé de célébrer un culte pour les arbres coupés. Des couvertures ont été étendues sur le sol de l’église pour que les zadistes s’y assoient, et quatre activistes ont porté un tronc, comme un cercueil. Villageois, militants et paroissiens ont été invités à déposer leur tristesse et leur peine. La cérémonie a marqué les esprits et fait grimacer une partie de l’Église. « On m’a accusé de paganisme, sourit l’Alsacienne. Mais moi je ne me suis jamais sentie aussi pasteure. » « Nous n’étions pas nombreux à la soutenir, confirme Ruth Wolff-Bonsirven, inspectrice ecclésiastique de Brumath. Il y a toujours ce mythe que l’on peut être un gentil chrétien croyant sans faire de vague. Pourtant, aujourd’hui, Jésus aurait été du côté des écologistes. »"

(...)

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Les jeunes Français lancent des « grèves scolaires » pour l’environnement

Les jeunes Français lancent des « grèves scolaires » pour l’environnement | Variétés entomologiques | Scoop.it
Les étudiants parisiens mèneront des actions de désobéissance civile chaque vendredi à partir du 15 février. Ailleurs en France, un mouvement plus large se structure.

 

Publié le 09.02.2019 (abonnés)

 

[via] Audrey Garric sur Twitter, 08.02.2019 https://twitter.com/audreygarric/status/1093930719800373249

 

"Amphi blindé à Jussieu : plus de 300 étudiants, essentiellement parisiens, votent leur ralliement au mouvement international de grève scolaire pour le #climat. Elle débutera vendredi prochain."

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