S'il existe plusieurs types de tiques, elles se nourrissent toutes de sang et sont vectrices d'agents infectieux. Autant savoir comment s'en prémunir ! Voyons leur répartition, leur biologie, leur comportement ou encore le risque qu'elles peuvent représenter pour les animaux et pour les Hommes.
Par Nathalie Boulanger - Entomologiste médicale — Unistra
Expertise et recherche
Après une thèse sur le paludisme et les moustiques à l’université de Bâle en Suisse, puis des travaux sur l’immunité des insectes, vecteurs de la leishmaniose et de la maladie du sommeil, elle s’intéresse actuellement aux tiques et aux maladies transmises par ces acariens.
Depuis plus de 15 ans, elle étudie le rôle de la peau qui constitue le site de piqûre des tiques mais aussi le site d’inoculation des agents infectieux pour les maladies à tiques. Depuis quelques années, elle tente d’analyser les facteurs socio-écologiques qui contribuent à l’augmentation des tiques dans nos environnements.
[Image] Principaux genres d’importance medicale et vétérinaire de tiques Ixodidae et Argasidae. JM Berenger
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Extrait
"Le mécanisme de la piqûre de tique est particulièrement élaboré. Après avoir trouvé un site chaud et humide sur la peau, la tique perfore l’épiderme puis le derme avec ses chélicères (deux lames tranchantes) et s’ancre avec son hypostome (harpon denticulé). C’est pourquoi on parle de « piqûre » (un impact dans la peau) et non de « morsure » comme pour les araignées (2 points d’impact). Puis la tique sécrète un cément qui constitue un manchon autour des pièces piqueuses qui va se solidifier. Cela permet à la tique de se fixer solidement dans la peau et éviter un décrochement prématuré."
Nathalie Boulanger