[Parution] "Marqueterie générale - Hubert Duprat" par  Bertrand Prévost  - Éditions La Part de l’Oeil | EntomoScience | Scoop.it
Hubert Duprat est un artiste contemporain qui occupe une place très originale dans le panorama de la sculpture contemporaine et dont le travail croise pratiques artisanales et techniques décoratives. Son travail des années 1980 avec des larves de trichoptères se fabriquant un fourreau à partir de matières précieuses (or, turquoises…) lui a conféré une première notoriété. Au fil des années, l’œuvre de Duprat s’est patiemment construite et déployée au point de constituer aujourd’hui une œuvre plastique d’envergure.

 

Collection Diptyque

Paru en : août 2020
Format : 250 x 210 mm
Pages : 88 pages

 
"Le présent ouvrage constitue l’un des rares essais descriptifs et théoriques qui met en perspective cette œuvre à partir de la notion directrice de marqueterie et d’un dialogue fécond avec des problématiques qui traversent l’histoire de l’art. Le croisement du texte de Bertrand Prévost et des images de l’œuvre de Duprat propose ainsi un regard singulier sur une œuvre riche et complexe. Composé de deux parties, ponctuées d’une trentaine de reproductions couleurs (et d’un cahier supplémentaire à la fin), l’ouvrage tente d’œuvrer avec ce qui s’invente dans le travail d’Hubert Duprat, au plus près des œuvres, pour remonter jusqu’au problème qui les traverse et le faire proliférer.

Singulièrement, cette pensée suit deux directions fondamentales. L’une, qui interroge des techniques selon une polarité mosaïque-marqueterie, l’autre, qui considère des matières, principalement minérales. Ces deux directions ne cherchent pas à identifier des pratiques artisanales et des matières qui leur seraient adéquates mais bien davantage à saisir ce qui en elles se dépasse et les transfigure en puissances qui sont toujours plus que ce qu’elles sont : une marqueterie élargie, une marqueterie en travail, même quand il n’y a pas marqueterie, même quand il n’y a pas œuvre.

 

Comment, par exemple, concevoir la géologie terrestre, avec le jeu de la tectonique des plaques, comme une sorte de marqueterie ?

 

Ou encore, comment repenser le travail avec les larves de trichoptères non pas comme une interrogation sur les rapports entre naturalia et artificialia, mais comme un ouvrage en mosaïque ou en marqueterie ?"