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Pandoravirus : des virus géants qui inventent leurs propres gènes

Pandoravirus : des virus géants qui inventent leurs propres gènes | EntomoScience | Scoop.it
La famille de virus géants pandoravirus s'enrichit de trois nouveaux membres, isolés par des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix‐Marseille Université), associés au laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble‐Alpes) et au CEA-Genoscope. Lors de sa découverte1, cette famille de virus avait étonné par son étrangeté – génomes géants, nombreux gènes sans équivalent connu. Dans Nature Communications le 11 juin 2018, les chercheurs proposent une explication : les pandoravirus seraient des fabriques à nouveaux gènes – et donc à nouvelles fonctions. De phénomènes de foire à innovateurs de l'évolution, les virus géants continuent de secouer les branches de l'arbre de la vie !

 

Communiqués et dossiers de presse - CNRS, 11.06.2018

 

 

[Image] Venn diagram of the particle proteomes of four different pandoravirus strains

 

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SUR LE MÊME SUJET :

→ Synthèse de presse du jour | Salle de presse | Inserm, 12.06.2018 https://presse.inserm.fr/dans-lactualite/synthese-de-presse/

 

Les virus géants pandoravirus

 

Des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix-Marseille Université) en association au laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble-Alpes) et au CEA-Genoscope, ont identifié trois nouveaux membres de la famille des virus géants pandoravirus, rapporte Lequotidiendumedecin.fr. Dans Nature Communications, les chercheurs abordent également l’étrangeté de cette famille de virus dotée de génomes géants sans équivalent connu. Selon l’hypothèse des chercheurs, les pandoravirus seraient des fabriques à nouveaux gènes et un élément central dans la conception de l’origine de la vie et de son évolution.

 

Lequotidiendumedecin.fr, 11/06

Les virus géants pandoravirus, des « artisans de la créativité génétique »

 

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La Nature est-elle bien faite ? - Le Cavalier Bleu

La Nature est-elle bien faite ? - Le Cavalier Bleu | EntomoScience | Scoop.it

"Ouvrage dirigé par Cécile Breton, rédactrice en chef de la revue Espèces consacrée aux sciences naturelles."

 

SOMMAIRE
Préface

Petits et moches : les oubliés de la biodiversité
Les chauves-souris et la route, mortelle randonnée ?
Qu’est-ce qui (a) fait courir les pronghorns ?
Les rats-taupes nus ou la beauté intérieure
Pauvre perfection
De la confiance dans le couple chez les geais
Le choix du partenaire : une force évolutive sous-estimée
Le groupe des virus géants ne cesse de s’agrandir
Les fossiles sont-ils des ancêtres ?
Les animaux-plantes ou comment un animal peut être photosynthétique
L’éducation pré-natale du poisson-clown
Comment peut-on perdre des organes utiles ?
Les messages cryptés des crevettes-mantes
Les moules : une adhérence à toute épreuve
Branchiopodes : des vies en suspens
L’oisillon qui mime une chenille
L’encornet géant : piège en haute mer
L’hygiène nécessaire des insectes sociaux
Le drongo brillant : voleur, menteur et imitateur
Sachez regarder une salade verte

Conclusion

Glossaire
Pour aller plus loin

 

Contributeurs : Laurent Arthur (conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Bourges), Bruno Corbara (enseignant-chercheur à l’université Clermont-Auvergne), Christine Dabonneville (professeure agrégée en sciences de la vie et de la Terre), François-Xavier Dechaume-Moncharmont (enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne Franche-Comté), Julien Grangier (docteur en écologie), Sophie Labaude (doctorante à l’université de Bourgogne), Arnaud Lardé (professeur agrégé en sciences de la vie et de la Terre), Chloé Laubu (doctorante à l’université de Bourgogne), Guillaume Lecointre (professeur au Muséum national d’Histoire naturelle), François Nowicki (ingénieur d’études « Biodiversité ») et Alain Thiéry (professeur à l’université d’Aix-Marseille).

 

DocBiodiv's curator insight, February 6, 2017 5:09 AM
Ouvrage dirigé par Cécile Breton, rédactrice en chef de la revue Espèces consacrée aux sciences naturelles.
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Un « système immunitaire » dans un virus géant

Un « système immunitaire » dans un virus géant | EntomoScience | Scoop.it
Même les virus géants ont leurs propres virus – les virophages – et, du moins pour certains, un système immunitaire pour les combattre. L’équipe de Didier Raoult, à Aix-Marseille Université (CNRS/IRD/Inserm), vient de mettre en évidence un mécanisme de défense ressemblant au système CRISPR-Cas. Décrit ces dernières années chez nombre de bactéries et d’archées, ce système insère dans une « banque » (CRISPR) des séquences d’ADN des virus rencontrés, puis, lors d’une nouvelle infection, il compare l’ADN du nouveau virus à sa banque. S’il reconnaît une séquence, une enzyme (Cas) détruit l’ADN viral, bloquant ainsi la propagation de l’infection.

En 2014, l’équipe de Didier Raoult avait découvert un virophage, Zamilon, qui infecte certains mimivirus – une famille de virus géants –, mais pas tous.

(...)

 

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Un virus géant contrôle à distance le noyau de son hôte

Un virus géant contrôle à distance le noyau de son hôte | EntomoScience | Scoop.it
Le virus géant Nouméavirus met en œuvre une stratégie inédite pour se répliquer : il rend perméable le noyau de son hôte pour en extraire des enzymes nécessaires à la transcription de son ADN viral.
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[Freaky Friday Parasite] Prodigieux Virus - Strange Stuff And Funky Things

[Freaky Friday Parasite] Prodigieux Virus - Strange Stuff And Funky Things | EntomoScience | Scoop.it
... Une question qu’on pose souvent concernant les virus, c’est celle de leur position dans l’arbre du vivant. D’emblée, ça semble une tâche bien ardue puisque la plupart des chercheurs ne sont pas d’accord pour considérer que les virus sont des organismes vivants. C’est une prudence qui peut se comprendre : vu qu’on se casse déjà le cul à tenter de classer le vivant (1, 2 & 3), autant ne pas y rajouter des trucs qui n’ont rien à voir comme des silex, des trombones ou le sécateur de votre voisin.

 

[Image] Rhizome du Vivant

 

"... Des gènes de mimivirus se groupent tantôt tout seuls, tantôt chez les eucaryotes, les eubactéries ou les archées. Selon certains, ces résultats montrent que les virus, et les mimivirus en particulier, sont les rois des voleurs de gènes. Le problème c’est que ces vols de gènes, ce qu’on appelle couramment des transferts horizontaux de gènes, laissent des traces qui s’effacent au fur et à mesure de l’évolution. Même si les virus évoluent vite, force est de constater que la plupart de ces transferts sont probablement très très vieux (on trouve des transferts horizontaux récents dans leur génome, mais ils sont facilement reconnaissables).

Alternativement, d’autres chercheurs proposent un autre angle d’approche pour expliquer ce bordel génétique : l’hybridation, et les transferts génétiques. Comme on l’a vu lors de l’interview de Marc-André Sélosse, les transferts de gènes et autres cochoncetés génétiques sont légions entre les 3 domaines du vivant. Du coup, face à la figure classique de l’arbre du vivant, ces chercheurs évoquent maintenant la possibilité de représenter les relations de parenté où les branches peuvent s’anastomoser comme un système de racine, ou comme les bras des cours d’eau près d’un delta : une sorte de rhizome du vivant, pour utiliser l’expression de Didier Raoult qui est le premier à avoir proposé ce scénario…"

(...)

 

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POUR EN SAVOIR PLUS :

→ Et si Darwin s'était trompé... - Le Point
https://www.lepoint.fr/debats/et-si-darwin-s-etait-trompe-12-12-2011-1406407_2.php

 

C'est l'un des plus grands chercheurs français en microbiologie. Le professeur Didier Raoult dirige l'unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. On lui doit des découvertes fondamentales comme celle des virus géants et peut-être même d'une nouvelle forme de vie. Dans son dernier livre, Dépasser Darwin (Plon), Didier Raoult explique pourquoi le darwinisme, érigé en dogme, est en train de voler en éclats.

 

Le Point : Vous racontez que, dans leurs laboratoires, les chercheurs en biologie sont en train de révolutionner la vision du monde. Aujourd'hui, Copernic n'a pas l'oeil collé à une lunette astronomique, mais à un microscope électronique ?

 

Didier Raoult : Quand Copernic puis Galilée affirment que la Terre tourne autour du Soleil, c'est la façon dont nous avons ordonnancé le monde dans nos têtes qui vole en éclats. L'homme n'est plus au sommet de la création, le centre d'un univers immuable. Avec la révolution génomique, nous vivons les débuts de la biologie. On découvre que l'homme est un écosystème à lui tout seul, un monde dans lequel cohabitent des millions de micro-organismes. Cet écosystème ambulant évolue dans d'autres écosystèmes qu'il modifie et qui le modifient. Tous les êtres vivants passent leur temps à s'échanger des gènes. Pas uniquement par la reproduction, mais aussi par les virus et les bactéries. Le monde du vivant est une immense orgie collective. On sait aujourd'hui que 8 % de l'ADN humain est constitué de vestiges de gènes qui nous ont été transmis par des virus.

 

C'est pourquoi vous dites que l'homme est une "chimère" ?

 

Pendant longtemps, on a pensé que nous descendions d'un ancêtre commun : le Sapiens. En mai 2010, coup de théâtre : les résultats d'une analyse de l'ADN prélevé sur des os de néandertaliens ont révélé que 1 à 4 % de nos gènes viennent de Neandertal. Que cela nous plaise ou non, nous sommes apparentés à ce lourdaud, et non pas uniquement à Sapiens"l'intello". Les deux se sont rencontrés et métissés. L'arbre généalogique de l'espèce humaine est anti-darwinien parce que notre ancêtre est tout à la fois Sapiens, néandertalien, une bactérie et un virus !

 

Vous avez récemment affirmé que quatre formes de vie, et non pas trois comme il a toujours été admis, sont apparues il y a plus d'un milliard d'années. De quoi mettre en ébullition les spécialistes de l'évolution !

 

Le virus géant mimivirus que mon équipe a découvert en 2003, et dont nous avons décrypté le génome, me permet d'émettre l'hypothèse selon laquelle, à côté des trois grandes formes de vie acceptées - bactéries, eucaryotes et Archaea -, il en existerait une quatrième : celle des grands virus à ADN. Mimivirus en fait partie, tout comme trois autres virus dont nous avons aussi révélé l'existence. Ce monde de virus géants constitue un quatrième groupe entièrement parasitaire, distinct des trois autres. Cela suscite un large débat chez les scientifiques. Ce n'est pourtant qu'une étape dans la remise en question nécessaire du classement darwinien du vivant. Les virus en sont aujourd'hui exclus, alors que ce sont les entités biologiques les plus abondantes et la source de plus de la moitié des gènes de l'univers connu !

 

D'après vous, il faudrait abattre l'"arbre de Darwin" ?

 

L'arbre darwinien n'existe pas. C'est un fantasme. L'idée du tronc commun avec les espèces qui divergent comme des branches est un non-sens. Un arbre de la vie, pourquoi pas, mais alors planté la tête en bas, les racines en l'air ! Si les espèces s'étaient définitivement séparées il y a des millions d'années, il n'y aurait en fait plus d'espèces vivantes sur la planète. Chacune aurait dégénéré dans son coin faute d'avoir pu suffisamment renouveler son patrimoine génétique. Pour survivre, il faut savoir s'encombrer de gènes inutiles. Ne pas être économe.

(...)

                  

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