Inciter les maires à désigner un référent unique "risques" et créer un grand concours national annuel qui encouragera les communes à "réaliser des actions dans le domaine de la prévention des risques et de la résilience des territoires et valorisera ainsi les démarches volontaristes" : telles sont deux des principales recommandations du rapport remis à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili ce 6 juillet par Fred Courant
Via VeilleGestionConnaissances
Le rapport insiste beaucoup sur la culture du risque en dressant en particulier dans la seconde partie une série de constats qui pointent la difficulté à rendre opérationnelle ce concept. La question de la schizophrénie des politiques publiques est à poser, si la sensibilisation des élus est bien vue et absolument nécessaire, celle des agents de l'Etat devrait aussi être abordée. Le message à destination des élus est souvent brouillé par des politiques conçues en silo qui peuvent rentrer en opposition. Le manque de concertation en interne aux services peut conduire à reléguer la prise en compte du risque. Le besoin de logements et le manque de foncier rendent attractives des zones exposées, les enjeux de ces deux politiques ne s'évaluent pas sur la même échelle de temps et le court terme, le logement, est souvent privilégié via des mesures constructives, mais en délaissant la gestion de crise, non prévue dans un PPRi par exemple. La connaissance fine du territoire est de plus en plus absente des services de l'Etat du fait des pertes de poste et du caractère administratif renforcé du travail au détriment du travail de terrain.