Ressources scientifiques et techniques sélectionnées par les documentalistes du Service Documentation L@Doc : Ressources - Formation - Appui à la recherche -Institut Agro Rennes-Angers : Sélection variétale /Création variétale/Amélioration des plantes/ Semence / Protection des plantes et Environnement
Le 12 avril, le ministère de l'Agriculture a lancé un appel à projets pour financer la recherche et la mise en œuvre de solutions alternatives aux pesticides dont les substances actives ont été ou seront retirés du marché européen. Ce dispositif, dont l'appel à candidatures (1) est ouvert jusqu'au 31 décembre 2024, se veut la traduction du Plan d'action stratégique pour l'anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau européen (Parsada), présenté en mai 2023. Celui-ci, doté d'un budget de 146 millions d'euros et conduit en parallèle du plan Écophyto (dont l'actuelle version arrive à échéance, mais dont la nouvelle n'a toujours pas vu le jour), doit permettre au Gouvernement de ne pas déroger à l'interdiction de produits, comme ceux contenant des néonicotinoïdes utilisés par les betteraviers, dans d'autres filières à l'avenir.
Alors que l’Union européenne a reconduit l’utilisation du glyphosate pour dix ans, des chercheurs bretons cherchent à comprendre comment les vers de terre sont affectés par les pesticides.
Les pesticides en agriculture : comprendre les enjeux Publié le 26 septembre 2023 par Jean-Baptiste Rogez, chef de projet à la Fondation FARM 0 commentaires L’utilisation des pesticides en agriculture représente un enjeu majeur et complexe à l’échelle mondiale.
Réduire drastiquement nos usages de pesticides, diminuer nos émissions de gaz carbonique, en particulier d’origine agricole, satisfaire la demande alimentaire, atteindre une souveraineté alimentaire, préserver la santé humaine, protéger notre environnement… autant d’impératifs concourant à notre bien-être commun et qui ne sont pas simples à atteindre ! Sont-ils seulement compatibles ? L’exercice de prospective « Agriculture européenne sans pesticides en 2050 », réalisé par INRAE, aide à mieux cerner les leviers mobilisables et les trajectoires possibles pour supprimer les pesticides chimiques. Nous vous proposons d’en décortiquer quelques éléments pas à pas…
Dans ce livre, F. Dedieu (sociologue, Inrae) s’intéresse aux enjeux liés à l’homologation des produits phytosanitaires. Il s’appuie en particulier sur des enquêtes menées entre 2008 et 2016. À partir de la deuxième moitié du XXe siècle, l’utilisation croissante des pesticides a justifié la mise en place d’une évaluation scientifique poussée de leurs risques pour les humains et l’environnement. Tests toxicologiques, seuils d’exposition acceptable et mesures de protection : la « science réglementaire » a encadré a priori les autorisations de mise sur le marché (voir à ce sujet un précédent billet). Toutefois, les alertes sur des effets mal pris en compte et les soupçons de collusion entre industriels et régulateurs se sont multipliés, nourrissant un « climat de défiance ».
Agrodoc Ouest's insight:
Un livre disponible à la Bibliothèque Linné de L@Doc de l'institut agro Rennes Angers
Because our civilization has relied on pesticides to fight weeds, insects, and diseases since antiquity, the use of these chemicals has become natural and exclusive. Unfortunately, the use of pesticides has progressively had alarming effects on water quality, biodiversity, and human health. This paper proposes to improve farming practices by replacing pesticides with a laser-based robotic approach. This study focused on the neutralization of aphids, as they are among the most harmful pests for crops and complex to control. With the help of deep learning, we developed a mobile robot that spans crop rows, locates aphids, and neutralizes them with laser beams. We have built a prototype with the sole purpose of validating the localization-neutralization loop on a single seedling row. The experiments performed in our laboratory demonstrate the feasibility of detecting different lines of aphids (50% detected at 3 cm/s) and of neutralizing them (90% mortality) without impacting the growth of their host plants. The results are encouraging since aphids are one of the most challenging crop pests to eradicate. However, enhancements in detection and mainly in targeting are necessary to be useful in a real farming context. Moreover, robustness regarding field conditions should be evaluated.
ARENA: Assessment of pest biocontrol in arable crops by naturally ocuring pest enemies: sampling network and tools to integrate this ecosystem service into integrated crop management Promoting pest biological control within agrosystems is a way to reduce the use of pesticides. The lack of quantification tools of this ecosystem service is a major obstacle to the changes in crop protection strategies. ARENA's ambition was to build methods to observe natural pest control directly on fields, provide tools to quantify and predict natural pest control potential. An important monitoring campaign of pests (slugs and aphids) and natural enemies monitoring took place in 171 fields (wheat, barley, corn, rape). On the basis of the monitoring carried out, tools for quantifying the regulation service were developed along three lines: (1) identification of agro-environmental contexts favourable to the expression of a high level of biological control, (2) development of a statistical model for the early evaluation of pest risk taking into account the level of local biological control and (3) development of an indicator of the potential for regulation by communities of beneficials in the field.
Cultiver et Protéger Autrement c'est le podcast du Programme Prioritaire de Recherche Cultiver et Protéger Autrement piloté par l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE). Un programme construit pour trouver des alternatives aux pesticides et contribuer à l'Agriculture de demain. Dans cette série de podcasts, nous partons ensemble à la rencontre des 10 projets qui constituent le programme. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web : https://www6.inrae.fr/cultiver-proteger-autrement/ #Pesticidesfree
En 2019 a eu lieu à l'OCDE (Paris) une conférence sur les pesticides à ARN interférent, dans le cadre du Programme de recherche en collaboration: systèmes agricoles et alimentaires durables. Elle a donné lieu à 14 articles (revues de littérature, textes originaux) publiés en 2019 et 2020 dans Frontiers in Plant Science, se concluant par la parution d'un éditorial en juillet 2021. Ce recueil est l'occasion de se pencher sur les opportunités et risques de ces innovations, alors que les technologies à ARN ont été mises en évidence à l'occasion de leur utilisation dans les vaccins contre la Covid-19. Les sujets traités sont divers : mécanismes biologiques de l'interférence à ARN, exemples d'applications pour certaines cultures (ex. : Fusarium de l'orge), évaluation des risques environnementaux et sanitaires (persistance dans l'environnement, action sur des ARN d'autres organismes non ciblés initialement, etc.).
Depuis sa naissance dans les années 1960, le concept d’IPM (Integrated Pest Management, protection intégrée des cultures) a visé, entre autres, à rationaliser et à réduire l’usage des produits chimiques contre les organismes nuisibles des cultures. Mais pourtant, 60 ans plus tard, la quantité de pesticides utilisés au niveau mondial continue d’augmenter. Pollution des sols, des eaux et de l’air, baisse des populations de pollinisateurs, impacts sanitaires sur les écosystèmes et populations humaines, développement de résistances chez les ravageurs des cultures… Face aux problèmes que pose la dépendance aux pesticides, des alternatives basées sur l’agroécologie sont possibles. Avec d’autres auteurs internationaux, des chercheurs du Cirad et d’INRAE publient une analyse de plus de 400 références scientifiques et plaident pour un tournant vers une protection des cultures basée sur les principes de l’agroécologie.
Agrodoc Ouest's insight:
Source :
DEGUINE, Jean-Philippe, 2021. Integrated pest management: good intentions, hard realities. A review. In : Agron. Sustain. Dev. 2021. pp. 35. DOI 10.1007/s13593-021-00689-w.
En Wallonie, des agriculteurs en bio ou en agriculture de conservation des sols cherchent ensemble des solutions pour diminuer à la fois l’utilisation de pesticides et le recours au travail du sol. En tirant parti des bienfaits des pratiques bio et ACistes ces agriculteurs cherchent à amplifier les processus écologiques dans leur sol et leurs cultures de façon à bénéficier en retour de services écosystémiques favorables à la production, à l’environnement et à la société dans son ensemble. Pour avancer plus sûrement et rapidement dans cette direction, ces agriculteurs travaillent aussi avec des conseillers de l’ASBL GREENOTEC et des chercheurs du CRA-W. Les membres de ce « groupe ABC » vous expliquent en quelques mots l’intérêt du travail en groupe et en quoi consiste son horizon commun : une agriculture sans travail du sol ni pesticides.
Cette recherche participative s’inscrit notamment dans le projet européen DiverIMPACTS visant à valoriser l’impact positif de la diversification des systèmes de cultures et subventionné par les fonds européens pour la recherche et l’innovation Horizon 2020 : www.diverimpacts.net
Intervenants : Simon Dierickx (Greenotec), Hugues Falys (UCLouvain), Claude Henricot (agriculteur), Daniel Jamar (CRA-W) Prises de vues : Eléonore Malice (CRA-W), Louise Legein (CRA-W) Montage : Beverley Minnekeer (CRA-W) Musique : Twisted Bandits All Around Me - NoMBe
Intense selection by pesticides and antibiotics has resulted in a global epidemic of evolved resistance. In agriculture and medicine, using mixtures of compounds from different classes is widely accepted as optimal resistance management. However, this strategy may promote the evolution of more generalist resistance mechanisms. Here we test this hypothesis at a national scale in an economically important agricultural weed: blackgrass (Alopecurus myosuroides), for which herbicide resistance is a major economic issue. Our results reveal that greater use of herbicide mixtures is associated with lower levels of specialist resistance mechanisms, but higher levels of a generalist mechanism implicated in enhanced metabolism of herbicides with diverse modes of action. Our results indicate a potential evolutionary trade-off in resistance management, whereby attempts to reduce selection for specialist resistance traits may promote the evolution of generalist resistance. We contend that where specialist and generalist resistance mechanisms co-occur, similar trade-offs will be evident, calling into question the ubiquity of resistance management based on mixtures and combination therapies. Mixtures of antibiotics or pesticides can help reduce the evolution of resistance to individual compounds. Here, Comont et al. show that in blackgrass, an important agricultural weed, herbicide mixtures do reduce specialized resistance but instead can select for a generalized resistance mechanism.
Comprendre comment les plantes se défendent face aux agents pathogènes est primordial pour aller vers une agriculture utilisant moins de pesticides. L’immunité quantitative est la forme d’immunité la plus commune chez les plantes, pourtant les connaissances sur cette réponse immunitaire restent très limitées en raison de sa complexité. Une équipe de recherche d’INRAE et du CNRS, avec la collaboration de la société iMEAN, ont analysé le réseau moléculaire qui contrôle l’immunité quantitative chez Arabidopsis thaliana en réponse à l’infection par une bactérie. Leurs résultats, publiés dans la revue PNAS le 15 juillet 2020, révèlent des fonctions clés de l’immunité quantitative et mettent en lumière sa complexité qui en fait sa robustesse.
"Face aux résistances aux pesticides dans les cultures, Anne-Sophie Walker, ingénieure à l’Inrae, prône une diversité des méthodes de lutte contre les insectes, champignons ou herbes indésirables.
L’annonce a fait bondir les ONG écologistes. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a confirmé, mercredi 21 février, que l’indicateur mesurant la baisse de l’utilisation des pesticides en France allait changer. C’est désormais l’indicateur européen, le HRI1, qui permettra de dire si l’on remplit l’objectif de (...)"
La commission Environnement du Parlement européen s’est prononcée sur la législation concernant les pesticides dans l’Union européenne, tout en aménageant le texte.
L’agrochimie compte vaporiser des petits bouts de code génétique sur les champs afin d’éradiquer certains ravageurs. Ces nouveaux pesticides vont accélérer l’effondrement de la biodiversité, alertent scientifiques et ONG.
Connaissez-vous la technique du « silençage génétique » pour se débarasser des ravageurs ? Il s’agit de pesticides à base d’ARN, un cousin de l’ADN qui permet d’interagir avec lui. Vaporisés sur les cultures, ils permettent d’« éteindre » de manière ciblée l’expression d’un gène indispensable (...)
Agroécologie : la difficile voie vers le zéro pesticide
L'Inrae teste à grande échelle une agriculture sans pesticides et presque sans travail du sol. L'ambition : concevoir une agriculture résiliente tout en affichant des rendements qui talonnent ceux de l'agriculture conventionnelle. Un défi complexe.
L’alliance Nature & Saveurs, historiquement positionnée en Bretagne, s’ouvre à un nouvel opérateur des Hauts-de-France, pionnier dans le secteur de l’agriculture verticale.
« Accompagnées de pratiques agricoles adéquates, les fourmis peuvent limiter la quantité de parasites et augmenter les rendements au fil du temps, autant voire plus efficacement que des pesticides, et à bas prix », attestent les auteurs d'une étude ...."
Ce colloque restituera et mettra en perspective les résultats d’une trentaine de projets issus de 3 appels lancés depuis 2015 qui portent sur :
La contribution à l'essor du biocontrôle dans le cadre de l'appel Pour et Sur le Plan Ecophyto 2 (PSPE2) Les notions de résistances et pesticides : Résister aux bioagresseurs, vaincre les résistances au changement pour réduire les risques (Pesticides 2014) La mise au point de solutions alternatives aux produits phytopharmaceutiques dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures (JEVI 2016)
Chaque session webinaire se déroulera tous les jeudi d’octobre à décembre, de 13h30 à 15h, et prendra la forme d’une restitution des résultats de 3-4 projets par leurs porteurs, accompagnée d’interventions de grands témoins.
Une valorisation du contenu du colloque sera réalisée par le biais d’une diffusion à différents niveaux: restitution synthétique des résultats des projets et des points saillants, édition d’articles scientifiques, mise en ligne des vidéos de présentation des projets sur une chaîne YouTube.
Sous le titre « Santé des plantes : connaître pour protéger », le colloque se déroulera sur deux journées pour un public attendu (académiciens, enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants) d’environ 120 personnes. L’objectif est de montrer les avancées des recherches sur le potentiel de défense des plantes contre les maladies, dont seule la connaissance peut permettre de diminuer l’utilisation de pesticides.
Seront abordés la résistance des plantes aux maladies parasitaires, le contournement de la résistance par les parasites eux-mêmes, l’apport des symbioses, des pratiques culturales, et du biocontrôle.
Imaginons : en 2050, l’ensemble de la population européenne ne se nourrira plus que de produits locaux, cultivés sans pesticide ni engrais de synthèse. Les fermes-usines auront disparu, remplacées par des exploitations à taille humaine combinant culture et élevage. Des parcelles de luzerne, trèfle, lentille et pois chiche émailleront le paysage. Ce scénario peut paraître utopique. Il est pourtant tout à fait réaliste, selon une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs et publiée le 18 juin dans la revue One Earth.
Agrodoc Ouest's insight:
Article source :
BILLEN, Gilles, AGUILERA, Eduardo, EINARSSON, Rasmus, GARNIER, Josette, GINGRICH, Simone, GRIZZETTI, Bruna, LASSALETTA, Luis, LE NOË, Julia et SANZ-COBENA, Alberto, 2021. Reshaping the European agro-food system and closing its nitrogen cycle: The potential of combining dietary change, agroecology, and circularity. In : One Earth. 18 juin 2021. Vol. 4, n° 6, pp. 839‑850. DOI 10.1016/j.oneear.2021.05.008.
À certaines conditions, assurer les cultures face aux chocs climatiques pourrait encourager les agriculteurs à adopter des pratiques moins dépendantes des pesticides.
Des chercheurs INRAE de plusieurs départements de recherche collaborent au sein du réseau SEBIOPAG afin d’étudier les relations entre biodiversité, structure des paysages et le fonctionnement des agroécosystèmes. Ils ont mis en évidence le fait que la prédation des bioagresseurs par les auxiliaires de culture peut dépendre d’interactions entre la composition des paysages et l’usage de pesticides.
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