[Article] La promenade comme fabrique de l’espace public et nouvelle forme d’urbanité déambulatoire et d’émancipation : Le cas des berges du Bouregreg à Rabat | Veille du laboratoire AAU | Scoop.it

Abdallah Moussalih, « La promenade comme fabrique de l’espace public et nouvelle forme d’urbanité déambulatoire et d’émancipation. », Les Cahiers d’EMAM [En ligne], 31 | 2019, mis en ligne le 04 septembre 2019, consulté le 11 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/emam/1876 ; DOI : 10.4000/emam.1876

 

De Shanghaï à Londres en passant par Rio de Janeiro, les façades maritimes et fluviales des métropoles sont devenues les vitrines de leurs nouvelles ambitions et des espaces de sociabilité où la fonction de promenade est centrale. Dans le cas de la ville de Rabat au Maroc, il a fallu attendre le début du XXIe siècle pour que les berges du Bouregreg deviennent un site de promenade, un lieu à visiter, un endroit où consommer et se rencontrer, une scène où voir et être vu. À partir de l’observation des circulations et des interactions, nous nous interrogerons sur la promenade comme forme d’expression urbaine fondée sur le mouvement, sorte « d’urbanité déambulatoire », dans laquelle les corps se croisent, s’effleurent, s’esquivent selon des codes précis, mettant en œuvre de nouvelles chorégraphies et géographies. Nous nous interrogerons aussi sur ce lieu produit selon les nouveaux standards internationaux des métropoles et du tourisme, comme « géosymbole d’une urbanité » et d’une sociabilité cosmopolites, à la fois inclusif et exclusif, et sur cette fabrique d’espace public où les femmes et les jeunes couples prennent une place importante.