Les nanomatériaux vont-ils échapper au filet sanitaire européen ? | Agricultures Urbaines et Peri-urbaines | Scoop.it

Extrême déception", "profondes inquiétudes"... Associations de consommateurs, ONG environnementales et syndicats font assaut de critiques contre Bruxelles. Objet de leur colère : une communication de la Commission européenne sur les nanomatériaux faite, début octobre, au Parlement, au Conseil et au Comité économique et social européens. Le document – le premier sur le sujet depuis 2008 – écarte en effet l'idée d'une réglementation spécifique à ces produits et à l'évaluation de leurs risques. Ce qui revient, estiment les représentants de la société civile dans une réponse qui sera adressée vendredi 19 octobre à la Commission, à laisser les mains libres aux industriels, sans contrôle de la toxicité de produits toujours plus nombreux sur le marché.

Automobiles, carburants, électroménager, équipements de sport, appareils électroniques, panneaux solaires, ciments, peintures, crèmes solaires, chaussettes, poudres alimentaires, pansements, instruments médicaux... Plus de 2 000 articles de consommation courante contiennent des nanoparticules, dont la taille est de l'ordre du milliardième de mètre (50 000 fois moins que l'épaisseur d'un cheveu).
Le marché mondial des nanomatériaux serait de 11 millions de tonnes, d'après les services de Bruxelles, pour une valeur de 20 milliards d'euros. Et le secteur des nanotechnologies représenterait entre 300 000 et 400 000 emplois directs en Europe. Ce qui en fait un secteur-clé pour "la croissance, l'emploi, l'innovation et la compétitivité" aux yeux de l'exécutif bruxellois.


Via Karen Candau, AgroParisTech DOC IST